Commune urbaine de Ziniaré : Pascal Compaoré et son équipe rendent compte aux populations de leur gestion 2017

Publié le dimanche 24 juin 2018 à 23h37min

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Commune urbaine de Ziniaré : Pascal Compaoré et son équipe rendent compte aux populations de leur gestion 2017

Commune urbaine de Ziniaré : Pascal Compaoré et son équipe rendent compte aux populations de leur gestion 2017

Conformément aux dispositions du Code général des collectivités territoriales, le Conseil municipal de Ziniaré (localité située à une trentaine de kilomètres à la sortie nord-est de la capitale, chef-lieu de la province de l’Oubritenga et de la région du plateau-central) a tenu ce samedi, 23 juin 2018 à la « Place de la nation » de ladite commune, sa journée de redevabilité et d’interpellation citoyenne. Cette journée, placée sous le thème « 2ème année de mandature : acquis, difficultés et perspectives », a également été une aubaine pour les populations de revisiter la vie de la commune.

L’exercice a mobilisé du monde, habitants venus surtout des 53 villages et des cinq secteurs que compte la commune de Ziniaré. C’est dans cette ambiance que le premier responsable du Conseil municipal, Pascal Compaoré, a campé le décor, en exhortant ses interlocuteurs à une assiduité dans l’exercice afin de susciter des questions, formuler des critiques et des suggestions pour mieux servir la gestion participative. ‘’Nous avons besoin de vos critiques que d’éloges. Ce qui va nous faire avancer, ce sont vos critiques, vos suggestions. Ne vous faites pas de limites, écoutez bien, posez toutes sortes de questions que vous estimez nécessaires, il n’y a pas de tabou. Tout ce que nous voulons, c’est d’avancer, faire le bien-être de tout le monde’’, a-t-il dit en substance.

Pour le haut-commissaire de la province de l’Oubritenga, c’est un moment de promotion de la démocratie et du développement local. ‘’C’est la deuxième année consécutive que monsieur le maire pratique cet exercice qui est en bonne cohérence avec la politique nationale en matière de développement local et en matière de compte-rendu indispensable pour une participation active des acteurs de développement de nos collectivités territoriales.

Cette volonté de vous assumer en acceptant les critiques sans faux-fuyants, fait de vous des acteurs-clés du développement local qui peuvent ouvrir la voie du développement solidaire et inclusif dans la commune de Ziniaré’’, a loué le haut-commissaire, qui a par ailleurs assuré la modération des échanges conseil municipal/populations.

C’est partant de cet engagement qu’il a souhaité que ces efforts se poursuivent pour le renforcement de la résilience et pour favoriser l’accès aux services sociaux de base, invitant par la même occasion les ressortissants et les partenaires nationaux et internationaux à se mobiliser pour soutenir le Plan communal de développement (PCD) 2017-2021.

Puis, place au bourgmestre, Pascal Compaoré, pour présenter le bilan 2017 de son conseil municipal (fort de 117 élus) et décliner les perspectives. Il a d’abord rappelé que 2017 a été la première année d’exécution du PCD 2017-2021. De nombreuses réalisations ont été faites, conformément à la planification annuelle des activités, a-t-il poursuivi, précisant que la commune a assumé ses responsabilités en redynamisant son cadre de concertations.

Il a été mis en place une commission pour assainir le fichier des locataires des boutiques de la commune, initié une journée de redevabilité et la tenue de toutes les sessions programmées. « Pour une bonne réussite de sa mission, l’exécutif communal a mis l’accent sur le dialogue, la communication et le compte-rendu au sein des services de la mairie, de même qu’avec les groupes socio-professionnels, en vue d’une meilleure compréhension des objectifs du PCD », a indiqué M. Compaoré.

Les populations accordent un grand intérêt à la gestion publique

2017 a aussi été l’année des concertations orientées vers la résolution de conflits, dont celui entre les exploitants du barrage de Baolin, le problème foncier entre les populations de Poussoug-Ziga et la société COGEB, les revendications syndicales, le conflit inter-communautaire dans le village de Tangonko-Peulh. Des difficultés auxquelles s’ajoutent l’insécurité, des préoccupations liées à l’eau potable, à l’électrification et à l’enclavement de certains villages.

Pour mieux étaler son bilan aux populations, Pascal Compaoré a articulé son intervention autour de la situation de la commune sur les matières transférées, l’activité et le fonctionnement des différents services de la commune et des organismes relevant de celle-ci, l’état d’exécution des délibérations du conseil et la situation financière de la commune.

Ainsi, sur le premier point, « situation de la commune sur les matières transférées », le maire a donné des détails sur l’aménagement du territoire, la gestion du domaine foncier et de l’urbanisme ; la santé et l’hygiène publique ; le plan de l’éducation, de l’emploi, de la formation professionnelle et de l’alphabétisation ; le plan de la culture, des sports et des loisirs ; la protection civile, l’assistance et les secours ; des pompes funèbres et de cimetières.

Sur le volet portant « activité et fonctionnement des différents services de la commune et des organismes relevant de celle-ci », M. Compaoré a rendu compte des activités de son cabinet, celles des services rattachés au secrétariat général (état civil, comptabilité, régie, service domanial, police municipale, centre jeunes, etc.).
En ce qui concerne « l’état d’exécution des délibérations du conseil », on retient que 2017 a enregistré 26 délibérations prises au cours de cinq sessions, dont une session extraordinaire. Des délibérations qui ont toutes été approuvées par l’autorité de tutelle.

Quant à « l’état d’exécution du budget et la situation des réalisations en 2017 », et dans la rubrique « recettes », pour des prévisions de fonctionnement de 569 251 680 FCFA et d’investissements de 505 191 539 FCFA, l’on note une réalisation respective de 505 876 552 FCFA et 166 376 578 FCFA (soit un taux d’exécutif de 88, 86% et 32, 33%).

Le maire et le haut-commissaire (en lunettes), lors de l’intervention des populations.

Dans le volet « dépenses », sur un fonctionnement prévisionnel de 569 251 680 FCFA et un investissement prévisionnel de 505 191 539 FCFA, on est à une réalisation respective de 422 125 896 FCFA (soit un taux de 74, 15%) et 256 878 860 FCFA (soit 50, 85%). Dans cette section, l’on liste plusieurs réalisations et actions dont l’acquisition de matériels médico-techniques pour des Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) ; achat de mobiliers scolaires pour des écoles, de plaques solaires pour des centres de santé, la police municipale ; construction de logement d’infirmier, de salles de classe, de boutiques de rue à la gare routière du chef-lieu de la commune.
Il y a aussi plusieurs actions d’appui à l’éducation parmi lesquelles, le soutien à l’organisation de l’excellence à l’école primaire, l’appui aux organisations d’examens, etc.

La cohésion sociale et le PCD comme fondamentaux au développement

A l’issue de la présentation, les populations n’ont pas été avares en réactions. Elles se sont intéressées à tous les pans de la vie de la commune, saluant au passage l’esprit d’ouverture et la sincérité du maire dans sa gestion. « Monsieur le maire, vous avez pris la bonne option, et nous vous encourageons, vous et votre équipe, à poursuivre dans cette dynamique », a exprimé un ancien élu local, invitant les populations à se mobiliser derrière leur conseil municipal.
Dans les encouragements, les populations ont félicité la détermination avec laquelle leur premier responsable de la commune a œuvré à désamorcer les tensions sociales.

Parmi les interventions, la question de la gestion des terres. Il faut continuer à protéger les terres, ne pas les brader. « Si les terres devaient être bradées ainsi, nous ne trouverions rien qui nous ait été laissé par nos grands-parents », a interpellé un intervenant.
Le Conseil municipal a été, dans ce sens, exhorté à ne pas délivrer des documents relatifs à la vente de terres dans la commune. Sur ce point crucial, le maire s’est voulu clair dans la phase des réponses : « avant que les choses n’arrivent à la mairie, il faut que ça passe d’abord par vous ; si vous ne bradez pas les terres à votre niveau, personne ne viendra à la mairie pour des documents y afférents. Donc, tout dépend de vous ».

Les préoccupations relatives à la salubrité, la divagation des animaux, à l’eau potable et à l’eau de surface ont également été soulevées.
Des intervenants ont aussi plaidé pour la mise en place d’un Fonds d’appui aux initiatives des jeunes.
L’érection de maquis et bars à proximité des écoles a été déplorée et à ce sujet, le maire a confié que, passée la phase de sensibilisation, le Conseil municipal va sévir. « C’est la loi et nous allons déguerpir ces installations autour des écoles », a-t-il averti.

Ce qui annonce les perspectives pour l’année en cours qui verra le maire et ses collaborateurs maintenir leur engagement à promouvoir le développement participatif pour répondre aux aspirations des populations. Il est prévu la redynamisation du cadre de concertations communales, l’installation et la formation des commissions foncières villageoises ainsi que la mise en place d’un système d’informations sur le foncier. 2018 sera aussi celle de la poursuite des activités de coopération avec les partenaires de la commune pour assurer le financement de plusieurs projets dans le domaine de l’assainissement et de l’eau potable. Dans cette optique, le conseil municipal a contacté des « amis italiens, français et belges » pour échanger sur des projets de coopération.

Fort des ambitions, le maire, Pascal Compaoré, a appelé les ressortissants de la localité au resserrement des rangs pour la dynamique du développement et le bien-être de tous. « Sans unité et cohésion, pas de développement », a conclu le maire, Pascal Compaoré

OL
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