Selon le président de la cérémonie d’ouverture de l’atelier, Damien Gampiné, représentant le ministre d’Etat, la Stratégie de développement économique local et cohérence territoriale (SDELCOT) constitue l’une des innovations majeures dont l’enjeu est de faire des régions du Burkina Faso des territoires porteurs de stratégie de développement économique, qui placent leurs filières de production à des niveaux de compétitivité élevés à l’échelle régionale, voire interrégionale. Une stratégie qui, selon lui, consistera à prôner une démarche participative et itérative avec l’ensemble des acteurs afin de disposer d’outils de développement économique.

La particularité de cette stratégie, c’est qu’elle se basera sur les première et deuxième phases de la décentralisation en faisant attention afin de ne pas répéter les erreurs du passé, tout en visant surtout à ce que l’Etat fasse un transfert total des ressources financières et que dans la mise en œuvre de cette stratégie, les collectivités elles-mêmes soient responsabilisées dans l’élaboration de leurs plans, a laissé entendre le représentant du ministre d’Etat.

Ce qui contribuera, dit-il, à la prise en compte réelle des difficultés sur le terrain et des aspirations des populations qui pourra permettre, certainement, de minimiser le coût de certains projets montés par des bureaux d’études et qui ne prennent pas en compte souvent les aspirations des populations ou font une répétition car les localités n’ont pas les mêmes réalités. C’est pourquoi, l’élaboration d’une telle note s’avère nécessaire afin de déterminer toutes les phases de la stratégie de développement économique local et cohérence territoriale, devant aboutir à la formulation d’un guide méthodologie, a-t-il signifié.

La Coopération suisse accompagne tout le processus de la SDELCOT

La chargée de programme Gouvernance et démocratie du bureau de la Coopération suisse, Jeannine A. Thiombiano, a, quant à elle, salué la tenue effective de cet atelier qui marque le début de l’opérationnalisation de la SDELCOT et qui constitue une innovation majeure des nouveaux référentiels de la décentralisation engagée depuis plus de deux décennies. Dans le cadre de son intervention au Burkina, la Coopération suisse dispose d’une stratégie 2017-2020 qui s’aligne sur les orientations du PNDES à travers quatre domaines stratégiques d’inventions prioritaires dont celui de « Gouvernance et démocratie ».

Un accompagnement qui s’est traduit depuis 2015 par la mise en place d’un nouveau programme dénommé « Programme d’appui à la décentralisation et à la participation citoyenne (DEPAC) », souligne-t-elle, précisant que c’est dans la mise en œuvre de toutes ces activités que la coopération va accompagner la mise en œuvre de la stratégie en accompagnant tout le processus, en ciblant les deux régions pilotes avec des recommandations qui seront formulées à l’issue de cet atelier.

Pour le directeur de l’action économique du Conseil régional du Nord, A. Michel Ouédraogo, cette nouvelle stratégie permettra de prendre en compte des aspects pertinents qui ne figuraient pas dans le PRD (Plan régional de développement).

Yvette Zongo
Lefaso.net