Province de l’Oubritenga : Plus de 250 militants quittent le CDP pour le MPP, selon des responsables politiques

Le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP, parti au pouvoir), section de la province de l’Oubritenga (région du plateau-central), a, à travers sa sous-section de la commune rurale de Zitenga, accueilli plus de 250 militants du CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès, ex-parti au pouvoir). Les responsables locaux du MPP ont accueilli ces hommes et femmes au cours d’une cérémonie organisée le dimanche, 7 octobre 2018 à Zitenga.
La mise en œuvre du programme présidentiel et le PNDES (Plan national de développement économique et social, ndlr) ont prouvé au bout de deux ans, que le MPP est la solution », a déclaré le maire de Nagréongo, parrain de la cérémonie.

Selon le premier responsable provincial MPP de l’Oubritenga, le député Marc Zoungrana, « le MPP a fait ses preuves en deux ans. Le parti s’agrandi par de nouvelles adhésions et ce sera ainsi. Nous gagnerons en 2020 ». A l’origine de cette défection du CDP, le porte-parole des démissionnaires explique : « ce n’est pas un problème. On veut juste changer de camp ; parce qu’on se sent dans le MPP ». Pourtant, cette zone semblait être le bastion du CDP. A cette observation, il répond : « ce n’est plus le cas et vous verrez la différence dans peu de temps ».
« J’ai vu que le programme du MPP est meilleur et je veux y adhérer. J’ai décidé de quitter le CDP et je compte militer au sein du MPP », renchérit un autre démissionnaire, Idrissa Sinaré.
Pour Sabné Kouanda, cadre du MPP, c’est naturel, les êtres humains se déplacent vers les zones qui les intéressent. « Aujourd’hui, le MPP est le parti du peuple et il n’est pas surprenant de voir le peuple s’y accourir », justifie M. Kouanda.

C’était également une occasion pour les nouveaux militants MPP de poser leurs doléances au bureau provincial. Dans sa prise de parole, Asséta Kologo, présidente du groupe des femmes démissionnaires, n’a pas manqué de faire cas du manque de puits, de moulins, etc.
Entre autres, Amidou Sinaré, président des démissionnaires, a martelé que le rejet du CDP au profit du MPP est la conséquence de l’implication du MPP dans le vécu des populations. Ainsi donc, il a manifesté sa foi en ces termes : « le MPP, c’est l’avenir ». Sur les préoccupations, les responsables locaux du MPP n’ont pas manqué de les assurer de l’engagement du parti à faire d’eux des hommes et des femmes prospères.
En outre, dans leurs analyses sur les stratégies de mobilisation, les responsables du parti au pouvoir ont laissé entendre que c’est un travail de fond qui consiste à agrandir la base du parti pour les élections prochaines. Ils ont précisé que ceci n’est qu’un début, puisqu’il y aurait des militants d’autres bords politiques « qui titubent » et qui vont se décider dans les jours à venir à rejoindre les rangs du MPP, qu’ils qualifient de « parti de tous les Burkinabè ».
Edouard K. Samboe
Lefaso.net