Développement : Des élus locaux à l’école du maire de Loumbila

Publié le mercredi 10 avril 2019 à 23h37min

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Développement : Des élus locaux à l’école du maire de Loumbila

Des maires de sept communes de la région de la Boucle du Mouhoun sont allés s’inspirer de la gouvernance locale de la commune de Loumbila. L’objectif final pour ces maires est de pouvoir mettre en place des communes plus résilientes et prospères, à l’image de celle de Loumbila. Ce 10 avril 2019, l’édile de ladite commune, Taryam Paul Ilboudo, a partagé avec ses pairs ses priorités d’action qui lui ont permis d’être inscrit dans le top 100 des maires de la CEDEAO en 2018.

En 2018, Taryam Paul Ilboudo, maire de la commune de Loumbila, recevait le prix du top 100 des maires de la CEDEAO, à Casablanca. Depuis lors, son exemple inspire, tant dans la gestion sociale qu’économique. C’est ainsi que le Projet multisectoriel intégré de résilience des ménages pauvres et très pauvres face à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle (PROMISIAN), qui intervient dans les provinces septentrionales de la Boucle du Mouhoun, a voulu comprendre ce modèle, voire s’en inspirer.

A en croire Salif Palgo, chef de projet de l’ONG Save the Children, la commune de Loumbila, communément appelée « la cité des légumes », a un modèle de développement réussi et « c’est un bel exemple sur lequel nous voulons nous appuyer pour pouvoir améliorer la gouvernance dans les sept communes d’intervention de notre projet ».

Dans la pratique, les élus locaux de ces localités ont pu s’imprégner de la mobilisation budgétaire et des activités menées. Et pour Jonathan Dabou, maire de la commune de Madouba dans la province de la Kossi, « nous avons maintenant des pistes que nous allons réaliser ».

Loumbila face à l’énorme pression foncière

Taryam Paul Ilboudo, maire de Loumbila

Comme l’a expliqué Taryam Paul Ilboudo, la construction de la commune s’articule autour de la vision suivante : « Loumbila est une commune unie à économie compétitive, où la sécurité et le bien-être social sont assurés et les atouts sylvo-pastoraux valorisés ». Et si de plus en plus, la pression foncière tend à réduire les espaces d’exploitation agricole, la municipalité entend mettre au point une stratégie de conservation. Et ce sont des zones de 200 mètres tout autour du grand barrage et des trois autres petits barrages qui seront délimitées en vue d’exercer des activités maraîchères, pastorales et piscicoles.

La question foncière reste la préoccupation majeure de cette commune environnante de Ouagadougou. Pis, « 99% des plaintes que je reçois portent sur le foncier », a révélé Taryam Paul Ilboudo. Il est même impossible de trouver des terrains d’un hectare à moins d’un million de F CFA, même dans les coins les plus reculés de la commune, a-t-il renchéri.

Notons que le PROMISIAN est un projet financé par l’Union européenne dans le cadre de Trust Fund dont la mise en œuvre est pilotée par les ONG Terre des hommes Lausanne et Save the children. GRET et IPA apportant respectivement une contribution technique et de recherche dans sa mise en œuvre.

Mariam Ouédraogo
Lefaso.net

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