Chaque année, le Service national pour le développement (SND) dans sa mission de canalisation, de conscientisation et d’implication de la jeunesse dans le processus du développement organise des sessions de formation. Pour ces sessions de 2018, 3000 jeunes des régions du Plateau Central, du Centre Sud, du Nord, de la Boucle du Mouhoun, de l’Est, du Centre Nord, du Centre et des Hauts Bassins (huit régions sur treize), échangeront sur des thématiques comme la démocratie, la tolérance, le civisme, le respect du bien public. Selon le Colonel Amadou Dabré, Directeur général du SND, l’actualité ces dernières années a amené son service à adopter un nouveau paradigme aussi bien dans le contenu que dans le processus de la pédagogie de la formation civique et patriotique.

L’incivisme, une triste réalité

« Depuis trois ans, il s’agit d’une plateforme d’échanges entre les jeunes des différentes régions avec des acteurs comme le REN-LAC (Réseau national de lutte anticorruption), le ministère de la Culture, les Commandants des régions militaires… », a-t-il indiqué. Aussi une formation militaire de 45 jours a été introduite. Il a bon espoir que tout cela mis ensemble puisse avoir un impact positif afin de mettre un frein à l’incivisme qui a la peau dure au Burkina. « Sachez que ce problème d’incivisme n’est pas seulement un problème du SND. Tous les acteurs sont sollicités (le politique, les ONG), donc le SDN vient en appoint », a-t-il conclu.

Pour la Gouverneur du Plateau Central, Fatoumata Benon/Yatassaye, l’actualité du Burkina Faso ne cesse de renvoyer des images d’une jeunesse en perte de certaines valeurs cardinales telles que le respect du bien public, l’honnêteté, l’intégrité et bien d’autres choses. Donc cette session de formation civique et patriotique est une occasion pour « l’édification des jeunes de type nouveau ». Elle a exhorté les 200 jeunes de sa région ainsi que ceux des autres régions à faire preuve d’assiduité, à participer activement aux débats afin qu’au sortir de cette session, « des comportements nouveaux soient perceptibles en tout un chacun ».

Le contexte sécuritaire actuel, a laissé entendre le Conseiller spécial du Premier ministre Jules Tapsoba, souligne la nécessité d’adopter un nouveau paradigme aussi bien dans le contenu des modules enseignés, que dans l’approche pédagogique. Raison pour laquelle, ces jeunes durant cinq jours pourront échanger autour d’une quinzaine de modules. « Des modules sensés induire chez nos jeunes concitoyens la fibre patriotique et inciter à la participation citoyenne au développement de notre chère patrie », a-t-il souligné. Tout en remerciant les autorités administratives, coutumières et religieuses des huit régions concernées par ces sessions de formation, le Conseil spécial a invité les jeunes à participer activement aux débats afin d’en tirer le maximum des formateurs expérimentés. Cela pour le bien-être de la société et le bon vivre ensemble.

Marcus Kouaman
Lefaso.net
Crédit photos : AIB-Ziniaré