Projet aurifère de Bomboré : 89 jeunes prêts à s’auto-employer

Publié le vendredi 23 juin 2017 à 16h11min

PARTAGER :                          
Projet aurifère de Bomboré : 89 jeunes prêts à s’auto-employer

Dans le cadre de son programme de renforcement des capacités des communautés riveraines du projet aurifère de Bomboré, la société Orezone a noué un partenariat avec l’Agence nationale de promotion de l’emploi. De ce tandem, naquirent 89 jeunes qualifiés en menuiserie, maçonnerie, soudure, plomberie et électricité. Ces derniers ont reçu leur parchemin, ce jeudi 22 juin 2017, au cours d’une cérémonie qui a vu la participation du Haut-Commissaire de la province du Ganzourgou, Robert Zoungrana, et du directeur général de la société Orezone, Ousséni Derra.

En 2001, Dipama Alassane, alors élève en classe de 3e, décroche de l’école faute de moyens financiers. Il se lance dans le commerce de quincaillerie dans la ville de Ouagadougou. 16 ans plus tard, il éprouve le besoin de diversifier ses activités car « tout homme doit avoir plusieurs cordes à son arc s’il veut réussir ». C’est alors qu’il est sélectionné pour bénéficier d’une formation en électricité bâtiment dans le cadre du programme de renforcement des capacités des jeunes du projet aurifère de Bomboré initié par la société Orezone. Aujourd’hui 22 juin, après trois mois « de formation intensive » assurée par l’Agence nationale de promotion de l’emploi (ANPE), Dipama Alassane reçoit son parchemin en compagnie de 88 autres jeunes dans le domaine de la menuiserie, la soudure, la plomberie, la maçonnerie et bien sûr l’électricité.

Le précieux sésame en main, ces jeunes sont désormais aptes à faire valoir leurs compétences, chacun dans son domaine. Dipama Alassane compte, lui, créer sa propre boite. Pour cela, il devra tout comme ses camarades, suivre ce conseil du Haut-commissaire de la province du Ganzourgou, Robert Zoungrana : « Comptez sur vous et ayez confiance en vous. Quand viendra le moment de chercher ailleurs, les portes vous seront grandement ouvertes. Ne dormez pas sur vos lauriers ». Ils devront également retenir cette vérité crue du directeur général de l’ANPE, Frédéric Kaboré, « Le monde du travail est devenu sélectif et très compétitif de sorte que seuls ceux qui ont des qualifications ont plus de chance de réussir ».

Dans son allocution, le premier responsable de la province a salué “l’esprit visionnaire” de Orezone, pour avoir initié ce programme de renforcement de capacités des jeunes d’un montant de 40 millions de francs CFA qui a permis, en plus de la formation aux métiers, de former 93 personnes en conduite automobile pour l’obtention du permis de conduire de catégorie « C ». Ce programme, foi du Haut-commissaire du Ganzourgou, « a amélioré les rapports entre la société et les communautés impactées par le projet Bomboré ».

Pour le directeur général, Ousséni Derra, Orezone ne pouvait attendre le démarrage des travaux de construction de la mine avant de poser des actions au profit de ses « tuteurs » que sont ces milliers d’hommes et de femmes vivant dans les six villages impactés par le projet. Il n’a pas manqué de saluer le partenariat fructueux avec l’ANPE, l’une des références en matière de formation et d’insertion professionnelles. Et d’annoncer que l’avenir s’annonce encore plus prometteur car Orezone « souhaite que les communautés riveraines profitent largement des opportunités de développement de l’activité minière ».

En attendant, rappelons que la société Orezone a investi, depuis 2011 dans la commune rurale de Mogtédo, près de 800 millions de francs CFA au profit des communautés riveraines. Cet investissement porte notamment sur la construction d’une route, des dons de fournitures scolaires et de matériel médicotechnique, la réalisation et la réfection de forages, de centres de santé et d’écoles.

En rappel, le lundi dernier, la société Orezone a œuvré, en collaboration avec les autorités de la province du Ganzourgou, à la mise en place d’un comité de concertation et de dialogue du projet aurifère de Bomboré. Ce cadre d’échanges se veut franc et dynamique afin que chaque partie puisse tirer bénéfice de ce projet dont la durée de vie est de 13 ans.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

Lire aussi : Projet aurifère de Bomboré : Un Comité de concertation et de dialogue social installé

Portfolio

PARTAGER :                          
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique